Séminaire 2024 : au cœur de la forêt !

Chaque année, Amoès part fin août quelques jours en séminaire technique. Pour ce millésime 2024, nous nous sommes mis au vert dans les Landes, en plein cœur de la plus grande forêt artificielle d’Europe occidentale. Mettez vos chaussures de marche, on vous emmène sur les pas de ce rendez-vous annuel !

Le bois, élément indissociable de nos projets

Quoi de plus naturel pour cette édition que d’entamer les présentations techniques par un résumé de l’état de la forêt française ? Vincent s’est chargé de nous sensibiliser au scénario Afterres2050 ; Forêt et bois et des enjeux de la filière bois dans le secteur du bâtiment et de l’énergie. Un exposé dont on peut ressortir quelques points saillants comme comme l’importance de vérifier la provenance du bois français utilisé sur nos projets puisqu’à l’échelle locale certaines zones sont surexploitées tandis que d’autres sont laissées à l’abandon ; l’importance d’utiliser les déchets de la filière bois comme source de bois énergie pour ne pas concurrencer inutilement la filière du bois d’œuvre ; la nécessité d’organiser notre filière bois française qui aujourd’hui n’est pas structurée pour assurer la transformation du bois à toutes les échelles ; le besoin d’accroître les haies sur notre territoire pour assurer un stockage carbone et un apport de biomasse.

Les fluides, sève de l’arbre Amoès

Les séminaires annuels sont le lieu idéal pour un transfert de connaissances, ce que le cercle fluides a pris très au sérieux cette année avec des ateliers de formation aux pompes à chaleur et à l’équilibrage aéraulique animés par Clément, Virginie, Vincent et Guillemette. Et comme la GTB (gestion technique du bâtiment) est souvent (et à tort !) vue comme une épine dans le pied de certains projets, Théofane et Guillemette ont proposé à l’assemblée un jeu inspiré du Burger quizz pour remettre la GTB au centre du bâtiment !

Tronc commun réglementaire

Quasiment tous nos projets fluides et environnement y sont soumis : la réglementation thermique, qu’il s’agisse de RT existante, de RE2020, de diagnostic de performance énergétique (DPE). Alors nous avons missionné une grosse équipe pour nous présenter les différences méthodologiques et calculatoires entre RT existante et 3CL-DPE. Anouk, Théo, Lauriane et Virginie en ont aussi profité pour nous présenter les tests réalisés sur différents projets BBC Rénovation à Bordeaux et à Paris, ce qui nous a permis de conclure que la comparaison directe entre RT existante et DPE est possible mais reste limitée, et qu’en logements collectifs nous devons sortir de la production d’eau chaude sanitaire par effet joule.  

Nous vous en parlions l’année dernière : depuis la prise d’effet de la RE2020, nous réalisons des tests sur différentes typologies de bâtiment pour nous familiariser avec les leviers d’atteinte de la RE2020. Alors après les logements collectifs et maisons individuelles qui ont été traités les années précédentes, ce sont les usages d’enseignement et de bureaux qui sont passés à la loupe de Marine, Edgar, Nelson, Théo, Mathilde et Lauriane. Ratio de surface vitrée, type de protections solaires, étanchéité à l’air, zone climatique, brasseurs d’air, inertie, albédo des revêtements de façades ont été décortiqués et variantés pour tenter de déterminer quelles sont les meilleures solutions à mettre en œuvre dans nos projets.

Et puisqu’on ne peut pas parler de réglementation sans parler de carbone, Hugo nous a mis en compétition dans un jeu de son cru intitulé le « Juste poids carbone » pour évaluer et renforcer notre compréhension de l’impact carbone d’éléments précis présents dans un bâtiment !

Retour aux souches avec l’étude du confort dans les bâtiments

En ce moment, plusieurs questions nous taraudent : comment garantir le confort dans les salles de classes de nos projets d’enseignement en en maîtrisant la concentration en CO2 ? Comment améliorer le confort d’été grâce aux brasseurs d’air ? Pour répondre à la première, Etienne, Lauriane, Thaïs et Corentin nous ont présenté leurs travaux de modélisation de la concentration de CO2  sur plusieurs projets et l’outil développé en interne pour estimer le taux de CO2 dans un local et quantifier l’impact que peuvent avoir différentes solutions pour le faire diminuer. Quant aux brasseurs d’air, ce sont Paul, Oriane et Dylan qui ont détaillé les retours d’expérience des études Brasse et Brise réalisées sur le sujet. Du modèle de Fanger qui met en équation le maintien de sa température interne, du tout premier brasseur d’air présent en Inde au XVIème siècle, du calepinage des brasseurs d’air à leurs fourreaux d’alimentation, nous avons désormais toutes les cartes en main pour savoir quand et comment il sera utile d’installer des brasseurs d’air pour améliorer le confort d’été dans nos bâtiments.

L’intelligence collective porte ses fruits

Chez Amoès nous avons à cœur de pratiquer la coopération dans notre quotidien professionnel, c’est pourquoi nous avons à nouveau appliqué des outils d’intelligence collective et émotionnelle lors qu’un atelier sur l’expérimentation sur la durée du temps de travail que nous avons mise en place depuis le début de l’été. Animé par Maxime, Dylan, Romain, Paloma et Lauriane, cet atelier nous a permis d’explorer les leviers du succès de cette expérimentation. Rendez-vous l’année prochaine pour la conclusion de cette année de test !

En marge de cette expérimentation, nous travaillons depuis plusieurs mois sur l’optimisation de notre temps. Pour y arriver, Mathilde, Sophie et Ludovic nous ont présenté la nouvelle base de données qui a été développée pour nos projets, tandis que Damien et Noham nous ont détaillé les mesures prises pour fluidifier notre production et nos échanges avec le cercle Support.

Enfin, nous avons réitéré, comme au séminaire 2023 et à la journée annuelle 2024, les tables rondes mises en place par le CSE pour discuter entre salarié·e·s de sujets qui nous touchent au quotidien.

Prendre soin de notre réseau racinaire

Évidemment, le séminaire au-delà d’être une formidable source de partage de connaissances est aussi un moyen concret de prendre toujours plus soin de notre réseau racinaire, puisque nous sommes disséminé·e·s aux quatre coins de la France : ainsi, jeux et activités après les présentations techniques nous permettent de toujours mieux nous connaître et de partager des moments inoubliables. Pour n’en citer que quelques-uns , les mimes en relais du jeudi, le cours de surf en groupes et le jeu de rôles du vendredi, la balade à vélo du samedi et les débuts de soirée sur la plage voisine de notre lieu d’hébergement nous ont fait croître et renforcé nos liens !

 

 

Rendez-vous en 2025 pour le prochain séminaire !