Malgré une sensibilité croissante de la population française à l'écologie et aux changements climatiques, une étude réalisée par l'Institut français de l'environnement montre que l'impact des ménages sur l'environnement continue de s'accroître. Plusieurs aspects ont été étudiés : l'espace occupé par l'habitat, la consommation domestique, les déplacements quotidiens et l'impact des vacances.
L'étude précise par ailleurs que la demande moyenne énergétique des ménages depuis 30 ans correspond au tiers de la consommation totale d'énergie en France. Elle a donc des incidences majeures sur l'environnement : émissions dans l'air de gaz polluants ou à effet de serre et autres impacts liés au mode de production de l'énergie… L'électricité qui constitue la seconde source d'énergie domestique a vu sa consommation annuelle doubler entre 1982 et 2005 pour atteindre 273 TWh.
Outre la pénétration de l'électricité comme source de chauffage, le développement de l'équipement électrique des foyers est une des raisons de cet accroissement : entre 1973 et 1998 la consommation d'électricité de l'électroménager a été multipliée par 29, celle de l'audiovisuel par 18, mentionne l'étude. Notons que les impacts environnementaux de la consommation d'électricité sont indirects car ils dépendent de la façon dont elle est produite. La production électronucléaire génère des déchets radioactifs : en 2003, la consommation par le secteur résidentiel (134,6 M KWh) a été à l'origine de 121 tonnes de déchets radioactifs à vie longue (durée de vie supérieure à 10.000 ans). Les centrales électronucléaires ou hydrauliques perturbent aussi le fonctionnement des cours d'eau (rejets d'eau plus chaude, barrages…). Les centrales thermiques classiques qui fonctionnent au gaz, au fioul ou au charbon sont une source d'émission de carbone. Par ailleurs, en fin de vie, les appareils électroménagers deviennent des déchets spécifiques difficiles à recycler. L'IFEN précise en plus à ce sujet, que l'acquisition d'équipements électroménagers avec une étiquette énergie A+, l'emploi de programmes froids pour le lavage du linge permettent de réduire de 20% à 40% la consommation d'électricité de ces équipements.