Le marché des isolants dits écologiques ou bio-sourcés - issus de fibres animales, végétales ou de matériaux renouvelables - est en constante progression.
Objets de curiosité lors de leur apparition, les isolants à base de laine de mouton, plumes de canard, chanvre, coton, paille, lin, ouate de cellulose… suscitent aujourd’hui un véritable engouement dans la construction ou la rénovation de bâtiment à haute qualité environnementale. A cela, deux raisons : leur faible impact environnemental (avec une production et un recyclage peu énergivores) et leur étiquette de matériaux sains, non allergènes. Cependant, certains de ces produits nécessitant quand même des adjuvants ou des traitements (généralement à base de sels de bore et de silicates, minéraux non toxiques, pour les fibres animales et végétales) pour assurer leur durabilité et leur résistance au feu, aux insectes, champignons, rongeurs… il est indispensable qu’ils soient testés et évalués pour mesurer, notamment, leur impact sur la santé…
Les fabricants l'ont bien compris. Pour preuve, le nombre croissant d’Avis techniques (une dizaine à l’heure actuelle) et la sortie imminente des premières fiches de déclaration environnementales et sanitaires (FDES). Côté performance thermique, tous ces matériaux (qui se présentent, selon les produits, en vrac, granulés, rouleaux ou plaques souples ou semi-rigides) ont un coefficient de conductivité proche de celui des autres isolants thermiques : de 0,038 à 0,050 W/m.K environ selon le matériau contre 0,023 à 0,050 W/m.K pour les autres isolants. Mais leur coût peut être jusqu’à 30 % supérieur à celui d’un isolant traditionnel. A terme, cependant, la demande en forte hausse devrait participer à une baisse des prix. A noter enfin que désormais ces isolants sont susceptibles de faire l’objet d’une certification Acermi (Association pour la certification des matériaux isolants).