L’intense activité diplomatique déployée ces dernières années n’a eu, jusqu'à présent aucun impact sur le front climatique, c’est ce qu’il ressort de la publication du 26 septembre 2008 par le Globam Carbon Project. La combustion des ressources fossiles (pétrole, charbon, gaz) ont émis en 8.5 milliard de tonne(Gt) de carbone en 2007. Puis les activités liées à la déforestation ont été responsable de l’émission de CO2 dans l'atmosphère environ de 1.5 Gt de carbone.
Ce niveau d’émission est au-dessus des scénarios de développement les plus pessimistes que le GIEC (Groupe Intergouvernemental d’Expert sur l’évolution du Climat) a utilisé pour prévoir le changement climatique à la fin du siècle.
Le gros du problème, est la vitesse à laquelle progresse les émissions de CO2, chaque année. Depuis 2000 les émissions ont augmenté de 3.5% par an, quatre fois plus vite qu’entre 1920 et 2000 où durant cette période l’augmentation annuelle était de 0.9%.
D’après ces chiffres on peut en déduire que les pays industrialisés n’ont globalement pas diminué leur émission depuis 1990 et que les pays en voie de développement ont été beaucoup plus rapide que prévu dans le développement économique ce qui favorise les émissions de CO2 dans ces pays.
Au cours des quinze dernières années il n’y a pas eu d’avancée technologique déterminante, ce qui justifie une telle hausse. Plus de 65% de cette augmentation des émissions est imputable à la croissance de l’activité économique et 17% proviennent de la baisse en « efficacité-Carbonne» de l’économie mondiale. Ce qui veut dire qu’il faut aujourd’hui émettre plus de carbone pour produire un dollar qu’il ne fallait en 2000. Cette chute est attribuée au grand nombre de centrale de charbon de conception ancienne.
Les 18% restant sont à imputer à la baisse des biosphères terrestres et l’océan par l’absorption des phytoplanctons. Chaque année ces puits naturels digèrent 55% du carbone émis par l’homme. Or, ils tendent à en absorber une proportion légèrement décroissante à cause des températures globalement supérieures.
La mesure du taux de CO2 atmosphérique qui s’élevait à environ 270 parties par million (ppm) au cours de l’ère préindustrielle, atteint aujourd’hui 385 ppm. Un chiffre qui ne cesse de croître.
Source Le Monde