Dans le contexte actuel de réchauffement climatique, le GIEC (Groupe Intergouvernemental sur l’Evolution du Climat) vient de publier en 2007 trois rapports. Celui-ci préconise les options envisageables afin de réduire les Gaz à Effets de Serre (GES) que sont principalement le dioxyde de carbone (CO2), les oxydes d’azote (NOx), la vapeur d’eau (H2O), le méthane (CH4), l’hexafluorure de soufre (SF6) et l’ozone troposphérique (O3).
Tendance des émissions des gaz à effets de serre
Les gaz à effets de serre ont augmenté de 70% entre 1970 et 2004 (28,7 Gt éq. CO2 à 49 Gt éq. CO2). Les émissions de C02 ont, elles, augmenté de 80% durant cette période, et elles représentent 77% des émissions de GES d’origine anthropique en 2004. Ainsi les fournisseurs d’énergie ont augmenté leurs émissions de GES de 145% entre 1970 et 2004 et il en va de même pour les transports (120%), l’industrie (65%), la sylviculture (40%), l’agriculture (27%) et les bâtiments (26%). Toutefois on constate que, depuis le protocole de Montréal, les émissions d’ozone ont diminué significativement et atteignent désormais 20% de ce qu’elles étaient en 1990.
Réduction dans le court et le moyen terme (jusqu’à 2030)
Afin de réduire les émissions de GES on peut jouer sur différents facteurs pour obtenir une solution efficace. La première est de taxer le CO2 ou d’avoir un permis permettant d’échanger des actions de CO2 afin de promouvoir les technologies à faible production de carbone en le rendant plus compétitives. La seconde est la nécessité de changer nos modes de vie et nos comportements. En effet l’éducation et les programmes de formation peuvent nous aider à surmonter des barrières pour que le marché accepte les énergies positives. Il faut également mettre à disposition des transports en commun dans les zones urbaines par des politiques d’urbanisation. Une dernière solution est en test actuellement. Elle consiste à stocker les GES dans les sous-sols géologiques.
Les investissements dans les infrastructures les rendant efficaces énergétiquement peuvent dans de nombreux cas créer l’opportunité de réaliser une réduction des émissions des GES. C’est pour cela que les décisions d’investissement dans des infrastructures « propres », qui vont représenter au total plus de 20 mille milliards de dollars entre 2007 et 2030, vont avoir des impacts à long terme sur les émissions de GES. Par exemple en 2030, environ 30% des émissions de GES prévues dans le secteur des bâtiments pourront être évitées. De plus il est nécessaire de promouvoir les énergies positives. De cette façon l’électricité provenant des énergies renouvelables qui fournit aujourd’hui 18% de l’électricité dans le monde pourrait atteindre 35% en 2030 si le prix du carbone vaut 50$US/tCO2-éq (hypothèse plausible).
Réduction dans le long terme (après 2030)
Catégorie |
Stabilisation de la concentration de CO2 éq. (ppm) |
Montée de la température (°C) |
Année du sommet pour les émissions de CO2 |
Changement dans les émissions de CO2 en 2050 (% émissions 2000) |
I |
445 – 490 |
2.0 – 2.4 |
2000 - 2015 |
-85 à -50 |
II |
490 – 535 |
2.4 – 2.8 |
2000 - 2020 |
-60 à -30 |
III |
535 – 590 |
2.8 – 3.2 |
2010 - 2030 |
-30 à +5 |
IV |
590 – 710 |
3.2 – 4.0 |
2020 - 2060 |
+10 à +60 |
V |
710 – 855 |
4.0 – 4.9 |
2050 - 2080 |
+25 à +85 |
VI |
855 – 1130 |
4.9 – 6.1 |
2060 - 2090 |
+90 à +140 |
Tab 1 : Tableau caractéristique des scénarios de stabilisation dans le long terme
Afin de stabiliser la concentration des GES dans l’atmosphère, les émissions doivent atteindre un sommet. Plus le niveau de stabilisation sera bas, et plus vite ce sommet sera atteint. La baisse pourra alors commencer. Les efforts d’atténuation sur les prochaines décennies auront donc un large impact sur les possibilités d’atteindre un niveau de stabilisation bas.
Pour en savoir Plus :
www.energiepositive.info, rubrique la vision du GIEC
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