Depuis fin 2020, le collectif Kepler186 accompagne Amoès dans l’apprentissage et la pratique de la coopération, par des formations régulières et des ateliers. Ainsi, après une formation initiale étalée sur un semestre entre fin 2020 et début 2021, puis des ateliers lors du séminaire 2022 facilités par Kepler186 ainsi qu’une formation interne aux nouveaux arrivés en septembre 2022, nous avons à nouveau sollicité le collectif en 2023 pour deux sessions de formation sur le premier semestre 2023.
Les objectifs des formations coopération
Les objectifs d’une journée de formation coopération sont multiples : ce sont tout d’abord des moments conviviaux, en dehors des temps de production sur nos projets, qui permettent à tou·te·s les salarié·e·s de l’ensemble des agences de se retrouver en présentiel. Lors de ces moments forts, les liens sont resserrés, le partage d’expérience est amélioré, les esprits prennent du recul pour mieux repartir dans les projets, avec en plus une meilleure compréhension des principes de la coopération. C’est aussi l’occasion pour les plus ancien·ne·s d’avoir des piqûres de rappels des principes et outils de la coopération, tandis que les personnes étant arrivées dans l’équipe récemment les découvrent et se les approprient.
Une journée de formation coopération avec Kepler186
La journée commence toujours en réalité quelques mois auparavant, période pendant laquelle la personne en charge de faire le lien avec Caroline ALLARD et Aurélia TROMBINI de Kepler186 échange avec elles, sur les besoins et les attentes d’Amoès pour la journée de formation, qui ont préalablement été recueillis grâce à des sondages et discussions [NDLR : Guillemette en l'occurrence, également autrice de cet article et trop modeste]. Les échanges concernent aussi bien évidemment la logistique de la journée : où se déroule-t-elle ? Quels sont les horaires ? Quels sont les supports nécessaires ? En fonction des contraintes et opportunités, Kepler186 propose ensuite le contenu de la journée.
Quelques semaines plus tard, nous voici au début de la formation. Les salarié·e·s des agences en Région sont arrivé·e·s la veille au soir ou le matin même. Les salles ont été préparées. Tout le monde est accueilli quelques minutes avant le début de la journée, pendant lesquelles le petit-déjeuner est servi. Puis nous entamons cette journée par une matinée sur l’intelligence collective, l’un des deux piliers de la coopération avec l’intelligence émotionnelle.
Les journées et réunion commencent toutes de la même manière : par un temps d’inclusion (ou ice-breaker) qui permet à chacun·e de s’ancrer dans la journée et par la définition du cadre de coopération (écoute active, ouverture, co-responsabilité, …). Ce matin-là, nous avons travaillé sur les différents outils disponibles selon les 5 phases communes d’un processus d’intelligence collective (voir ci-dessous, source Kepler186).
Pour chacun d’entre eux (Une de journal, chapeaux de Bono, DAKI, gestion par objection, …) nous avons d’abord évalué individuellement notre aisance à participer à l’outil et à le faciliter en nous plaçant sur des cercles concentriques. Si nous nous sentions à l’aise avec le fait de la faciliter par exemple, nous nous placions au centre tandis que si nous ne l’avions jamais utilisé nous nous mettions sur l’extérieur du cercle. En un instant, nous avons eu pour chaque outil une vision globale de notre pratique, puis avons échangé sur les difficultés à l’utiliser et / ou à le faciliter ainsi que le cadre dans lequel nous l’avions utilisé. Kepler186 a répondu nos questions et rappelé des éléments théoriques sur ces outils afin que nous soyons encore plus à l’aise pour intégrer ces outils de coopération dans votre vie professionnelle quotidienne.
Nous nous sommes ensuite répartis par groupes de 5 ou 6 pour faire des flash codev (pour pratique de co-développement rapide). Cet outil permet à un·e « client·e » d’exposer un problème auprès de pairs (les « consultant·e·s » et de recueillir des conseils ou de nouvelles perspectives pour le résoudre. Les 6 étapes, dont le temps varie en fonction du temps alloué à l’exercice sont les suivantes : exposé d’une problématique, d’un projet ou d’une préoccupation par le ou la client·e ; temps de clarification pendant lequel les consultant·e·s posent des questions ouvertes à la personne cliente ; formulation de la demande par le ou la client·e ; contribution pendant laquelle les consultant·e·s réagissent ; plan d’action pendant lequel le ou la client·e exprime ce qu’iel a retenu comme idées / perspectives et quel est son plan d’action associé ; et enfin, retour d’expérience sur la session (source : Kepler186). Pendant la totalité de l’atelier, un·e facilitateurice s’occupe de la gestion du temps et distribue la parole si besoin.
Après la pause méridienne et un temps d’ancrage et de cohérence cardiaque avec une initiation à la marche afghane, nous nous sommes concentré·e·s sur la pratique de la communication empathique. Quelques rappels théoriques sur la communication non violente plus tard, nous avons à nouveau pratiqué l’écoute active, technique bien plus complexe qu’il n’y paraît. Les exercices pratiques se sont ensuite enchaînés avec un exercice sur les quatre manières d’entendre un message difficile et un dernier temps de pratique de feedback ou demande d’alignement.
Nous avons clôturé cette journée par un temps de gratitude.
Nous sommes reparti·e·s collectivement plus serein·e·s et avec le projet de continuer à intégrer dans notre quotidien des pratiques de coopération, pour que cette dernière devienne une réelle culture d’entreprise qui puisse rayonner de chaque personne. Nous mesurons le chemin parcouru depuis le début de cette démarche fin 2020 et sommes curieux·ses de ce qu’il nous reste à découvrir et à incorporer dans nos habitudes de travail.
Merci à nos trois facilitatrices de Kepler186 pour cette journée, et rendez-vous le 28 juin pour une nouvelle demi-journée de formation !