Les pays riches de l’UE pourraient être obligés de fournir plus d’efforts que les autres pour atteindre 20% de production d’énergie d’origine renouvelable d’ici 2020. Lors de l’adoption de cet objectif, en mars 2007, certains pays avaient rechigné devant l’effort à fournir pour l’atteindre. Actuellement, la part du renouvelable dans la production énergétique est de 8,5% pour l’UE à 27. Comment répartir l’effort en ne froissant personne? La Commission européenne souhaite deux hausses de la part du renouvelable dans la production énergétique, chacune de 5,75%. La première hausse sera exigée de tous les Etats membres, quelles que soient leurs capacités de production. Quant à la seconde hausse, elle sera répartie entre les pays membres selon leur PIB. Ensemble, ces deux hausses égalent 11,5%, ce qui correspond à la part de renouvelable manquante pour atteindre l’objectif de 2020.
Le but de cette stratégie est d’atteindre l’objectif de 20%, tout en tenant compte des capacités financières limitées des pays de l’ex-bloc soviétique. Mais quid de pays déjà performants en matière d’énergies renouvelables, telle la Suède, qui en produit 40% sur son territoire ? La Commission envisage d’établir un marché de quotas d’énergie renouvelable calqué sur le système européen d’échange de quotas de CO2. Ainsi, des pays comme le Luxembourg, riche mais produisant peu d’énergie d’origine renouvelable, pourrait acheter des quotas virtuels d’énergie propre, produits et consommés dans leur pays d’origine et garantis renouvelables.
Le projet de directive, présenté en même temps que le paquet de mesures législatives dites «climat et énergie», le 23 janvier prochain, instaurera aussi sans doute un plan pour augmenter la part des énergies renouvelables secteur par secteur.