Au moment où se tient à Bali la conférence sur le réchauffement climatique, le gouvernement allemand a adopté un ambitieux programme énergétique et climatique qui vise à réduire les émissions de gaz à effet de serre de 40 % d'ici 2030.
La première série de mesures de ce programme concerne principalement l’efficacité énergétique des bâtiments et les énergies renouvelables. Un projet de loi, qui sera adopté en mai en même temps que d'autres mesures sur les transports, imposera de réduire de 30 % la consommation d’énergie (calculée en kWh par m²) de tous les bâtiments à compter de janvier 2009 ; ces exigences seront renforcées en 2012 afin de réduire à nouveau de 30 % la consommation des bâtiments. Pour calmer l'inquiétude des propriétaires, le gouvernement a toutefois précisé qu'il tiendra compte de leurs capacités financières.
Dès 2009, les constructions neuves devront obligatoirement disposer d'un système produisant de la chaleur, au moins partiellement, à partir de sources d'énergie renouvelable (panneaux solaires, géothermie, biomasse…). Berlin a finalement renoncé à étendre ces exigences à la rénovation des logements. Pour encourager, les particuliers à renforcer l’isolation thermique et s'équiper d'une nouvelle chaudière, l’Etat fédéral prolongera jusqu’en 2011 le très populaire "programme CO2 d’assainissement des immeubles" : depuis son lancement, en 2001, plus de 700.000 ménages ont déjà obtenu des prêts bonifiés de la banque publique KfW pour financer leurs équipements. Selon l’institut Fraunhofer Gesellschaft, les ménages débourseront 31 milliards d’euros d'ici 2020 pour répondre à ces nouvelles exigences mais réaliseront en contrepartie des économies d’énergie évaluées à 36 milliards.