Attention, choix difficile: entre manger un kilogramme (kg) de bœuf et conduire trois heures durant en laissant les lumières allumées chez soi, que choisit le quidam pour contribuer le moins possible au réchauffement climatique?
En fait, le kg de bœuf émettrait plus de gaz à effet de serre (GES) que la promenade en voiture, selon une étude menée par Akifumi Ogino, de l’Institut national de la science des cheptels et des prairies de Tsukuba au Japon, et publiée dans le New Scientist du 18 juillet. La production de ce fameux kg entraînerait une émission de GES équivalent à 36,4 kg de CO2, ainsi que des composés fertilisants équivalents à 340 grammes (g) de dioxyde de soufre et 59 g de phosphate, et consommerait 169 mégajoules. Il s’agit de la quantité de GES émise par une voiture européenne tous les 250 kilomètres, et de suffisamment d’énergie pour faire fonctionner une ampoule de 100 watts durant 20 jours.
L’impact environnemental serait en réalité encore plus grand. En effet, l’étude est basée sur les méthodes industrielles de production de viande japonaises et a pris en compte la gestion de la naissance des veaux, ainsi que la production et le transport de leur nourriture. Mais elle n’incluait pas l’impact de la gestion d’une ferme, ni le transport de la viande.
Selon les auteurs, l’impact pourrait être réduit de 6% avec une meilleure gestion des déchets et un intervalle entre les vêlages plus petit. Une étude suédoise de 2003 suggérait que le bœuf biologique, élevé à l’herbe plutôt qu’à la nourriture industrielle, émettait 40% de GES de moins et consommait 85% d’énergie en moins.
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