Une nouvelle très belle mission d'AMO urbaine pour Amoès ! Aux côtés de nos amis d'une autre ville, mandataires du groupement, et de BG ingénierie, nous avons en effet été choisis par la Ville de Paris pour réaliser les études environnementales dans le cadre de la restructuration de la zone d'activité Cap 18, dans le nord de Paris.
Cap 18, c'est tout simplement l'une des dernières grandes emprises industrielles dans Paris intra-muros. Situé à un jet de pierre de notre chantier d'Éole Évangile, il est au coeur du grand chantier de renouvellement urbain de Paris Nord-Est, le triangle s'étendant autour des faisceaux ferroviaires des gares du Nord et de l'Est, de la porte de la Chapelle à la Villette. Très fortement enclavé et souffrant d'une image dégradée, ce secteur déborde de projets (de Chapelle international à Hébert, en passant, donc, par l'Îlot Fertile). Plus précisément, Cap 18 fait partie du grand secteur Chapelle Charbon, dont les deux premières tranches (en bordure ouest de Cap 18) vont permettre la création de 4,5 hectares de parc.
Le défi est grand, et l'équipe réunie par la Ville de Paris l'est tout autant : les études préalables à la réalisation du schéma d'aménagement ont ainsi été découpées en 3 parties. Pour le lot 1, les études urbaines et techniques seront pilotées par l'agence d'architecture et d'urbanisme ACLAA (par ailleurs en charge de la coordination globale des lots), accompagnée par les paysagistes d'Atelier Roberta et Egis. Sur le lot 2, c'est Une fabrique de la ville, accompagnée de L'effet urbain, qui piloteront les Études programmatiques et d'usages. Enfin, le lot 3 regroupera l'ensemble des Études environnementales, dont nous serons en charge avec une autre ville et BG ingénieurs conseil, accompagnés ponctuellement par d'autres experts sur des thématiques précises (Agence Thierry Maytraud, Trans-Faire, Transitec, Mobius)
Après un travail de diagnostic du site, il s'agira de construire des schémas d'aménagement possible du site, en ligne avec les stratégies environnementales de la Ville de Paris. En ce qui nous concerne, le point essentiel sera celui de la sobriété carbone du projet, particulièrement sensible dans ce contexte de renouvellement urbain sur un site déjà construit de 76 000 m².
En effet, comme toujours, l'impact carbone le plus faible est celui des constructions que l'on ne fait pas ! En coordination avec les autres lots (études programmatiques et urbaines), nous déterminerons quelle part de l'existant pourra être conservée. Après cette question de la réhabilitation et de la réutilisation de la structure préexistante, le site fournira un immense terrain d'expérimentation pour le réemploi et le recyclage à grande échelle des produits de construction. De plus, nous réaliserons les études sur le bioclimatisme du futur plan urbain, afin de cadrer les prescriptions pour les lots immobiliers à venir.
Ce travail sur l'énergie et le carbone se doublera d'une attention particulière au sujet de la biodiversité : très fortement minéralisé, le secteur de Cap 18 a aussi pour vocation de prolonger le parc urbain de Chapelle Charbon et retrouver de la perméabilité. Enfin, tout ceci devra prendre en compte les contraintes de plan et de planning liées au passage du futur Charles de Gaulle Express. Un projet complexe en perspective !