Amoès, au sein de l'équipe menée par Giboire et LA Architecture, a été choisi par Paris Batignolles Aménagement, la mairie de Paris et la mairie d'arrondissement pour réaliser ces 4000 m² de logements dans le secteur Paul Meurice, dans le XXème arrondissement de Paris. Et le cahier des charges initial était clair : réaliser des logements exemplaires avec l'ambition du "Triple Zéro" : zéro carbone, zéro déchets et zéro rejets.
Comme toujours, la première étape est le travail sur le bioclimatisme et la réduction des besoins, avec une isolation performante (murs à ossature bois avec isolation répartie) et une excellente étanchéité. Mais le programme donnait également le cap d'un niveau E4-C2 suivant le label E+C- !
Si atteindre le seuil E4 est en fait physiquement impossible pour un bâtiment en R+6, nous avons atteint un niveau E3 amélioré de 66%, s'approchant au plus près du zéro énergie :
Mais ce n'est pas tout : la méthodologie E+C- ne permet pas à un tel bâtiment d'atteindre le niveau E4 du fait des consommations mobilières forfaitaires : l'accent a donc été mis sur ce projet sur l'installation en base de dispositifs permettant de limiter les consommations d'électricités privatives : financement de réfrigérateurs et congélateurs A+++, lave-linge et lave-vaisselle économes et à alimentation à eau chaude. En évaluant alors les consommations électriques réelles et non pas forfaitaires, nous arrivons finalement à atteindre le niveau E4 et le zéro énergie !
Si le "zéro carbone" strict n'est pas possible (tout a un impact, même faible), tout a été mis en oeuvre pour réduire au minimum l'impact carbone de la construction du bâtiment. Aucun parking en infrastructure n'a été prévu, pour éviter l'utilisation du béton ; l'accent a également été mis sur le réemploi avec des plateformes colaboratives comme Cycle Up ou Opalis.
De plus, l'incorporation de matériaux biosourcés a été maximale :
L'ensemble de ces dispositions, ainsi que les faibles émissions de l'approvisionnement biomasse, nous permettent d'atteindre le niveau C2.
En plus des avantages inhérents au mode constructif choisi (préfabrication avec la construction bois), le projet s'inscrit dans une logique de réemploi pour éviter au maximum les déchets, et de concertation avec les futurs propriétaires pour éviter les reprises de finitions après livraison.
Enfin, la mise en place d'une noue, de rétention en toiture végétalisée et de jardins en pleine terre permet de limiter au maximum les rejets d'eaux pluviales vers le réseau.
Un projet exemplaire à plus d'un titre, qui donnera on l'espère des idées pour la suite !